Le corps comme support artistique à Geneve

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La représentation du corps humain est l’un des thèmes majeurs de l’histoire de l’art depuis la préhistoire. En effet, parmi les peintures qui ont marqué l’histoire, beaucoup sont des peintures de corps nus, plus précisément de femmes nues. Nous pouvons prendre pour exemple La naissance de Vénus de Botticelli, L’origine du monde de Courbet ou encore Le nu couché de Modigliani. Le genre du nu peut être assimilé à un grand nombre de sujets picturaux, dont les plus célèbres sont les « odalisques » de Matisse et Ingres, les « baigneuses » de Renoir et Cézanne ou l' »Olympia » de Manet et Magritte.

Une histoire des peintures de nus féminins

Le corps est une source d’inspiration fantastique pour un artiste car il incarne à la fois la beauté, le désir, la rêverie et l’interdit. Et ce sont souvent les peintures de nus qui font scandale dans l’art. Au fil des siècles et des mouvements, les peintures de nus ont créé une esthétique du corps et de la beauté. Au-delà du sujet représenté, les peintres créent une imagerie du corps humain, souvent très personnelle et parfois même contraire aux règles artistiques de leur époque. On va  vous emmener dans le voyage d’une brève histoire de la peinture de nu féminin à travers l’art…

1. Moyen Âge et Pré-Renaissance : Le nu sacré

Au Moyen Âge, l’Église a utilisé le nu pour montrer la vulnérabilité de l’homme, consciente de l’importance de l’image pour enseigner la religion aux analphabètes. L’Église commandait aux artistes des fresques, des sculptures et des peintures pour décorer ses églises et ses manuscrits religieux. À l’époque, l’art était principalement destiné à des fins religieuses, le nu étant considéré comme un péché. Il faisait référence à la condition mortelle et imparfaite de l’homme. Les peintures de nus étaient donc représentées pour des raisons iconographiques. Par exemple, on trouve des personnages nus sur les tympans des églises, faisant allusion aux Enfers. Les personnages bibliques Adam et Eve sont synonymes de nudité et de péché. Ils sont souvent représentés dans leur forme la plus simple, avec des serpents ou des feuilles couvrant leurs parties génitales. Ce n’est pas encore des statues tout à fait digne pour décrire le stéréotype du standard du corps parfait en cette année 2022, et qui poussent tant de femmes à recourir à une augmentation mammaire il faut le dire ! Mais , il est indéniable que c’en est un bon début. Ces corps nus, bien que visuellement très proches des nus profanes, sont en fait au service du sacré.

Masaccio

En 1425, le peintre italien Masaccio réalise une fresque représentant Adam et Eve chassés de l’Eden, pour l’église Santa Maria del Carmine à Florence. Alors qu’Adam baisse les yeux et cache son visage, Ève cache sa nudité, les yeux révulsés et la bouche ouverte comme si elle criait. Au-dessus d’eux, on voit un ange vêtu de rouge qui indique la sortie. Les deux personnages sont courbés, honteux et effrayés de quitter l’Eden.

Masolino

En face de cette image, dans la même chapelle, se trouve la fresque du peintre Masolino. Connue sous le nom de Le péché originel, la fresque a été réalisée en 1424. Adam et Eve se regardent d’un air serein, debout, majestueux. Une lumière émane des personnages, le fond sombre mettant en valeur les corps et leur stature antique.

Le péché originel, Masolino, 1424

Il est intéressant de comparer ces deux fresques. L’Eden de Masolino est idyllique, Adam et Eve sont beaux et lumineux. A l’inverse, dans celui de Masaccio, Adam et Eve sont terrorisés. La différence dans la représentation du nu, idéalisé pour l’un et réaliste pour l’autre, met en évidence la condition de l’homme avant et après avoir commis le premier péché.

2. La Renaissance : Révéler le corps

À partir de la Renaissance, les peintures de nus commencent à perdre leur caractère iconographique et sont appréciées uniquement pour leurs qualités esthétiques et sensuelles. À cette époque, la redécouverte de l’Antiquité et l’intérêt pour la beauté plastique conduisent les artistes à valoriser le nu lui-même, qui devient une source d’inspiration essentielle. Les artistes peignent le corps humain à l’aide de modèles vivants tout en respectant les proportions. Ils reprennent le corps idéal inventé par les Grecs, tout en y ajoutant une musculature masculine plus réaliste. L’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci est un exemple typique des recherches anatomiques des artistes de l’époque.

Nus sous les arbres, Franz Marc, 1911

La représentation du corps humain est l’un des thèmes majeurs de l’histoire de l’art depuis la préhistoire. En fait, parmi les peintures qui ont marqué l’histoire, beaucoup sont des peintures de corps nus, plus précisément de femmes nues. Nous pouvons prendre pour exemple La naissance de Vénus de Botticelli, L’origine du monde de Courbet ou encore Le nu couché de Modigliani. Le genre du nu peut être assimilé à un grand nombre de sujets picturaux, dont les plus célèbres sont les « odalisques » de Matisse et Ingres, les « baigneuses » de Renoir et Cézanne ou l' »Olympia » de Manet et Magritte. Le corps est une source d’inspiration fantastique pour un artiste car il incarne à la fois la beauté, le désir, la rêverie et l’interdit. Et ce sont souvent les peintures de nus qui font scandale dans l’art. Au fil des siècles et des mouvements, les peintures de nus ont créé une esthétique du corps et de la beauté. Au-delà du sujet représenté, les peintres créent une imagerie du corps humain, souvent très personnelle. Voir ce site https://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture_(art) qui vous en dira plus sur la peinture en histoire de l’art

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