
La Suisse occupe une place unique dans le commerce mondial de l’or : entre ses raffineries, ses banques privées et ses bijoutiers, le pays est l’un des centres les plus importants au monde pour l’achat et la revente de métaux précieux. Le rachat d’or est donc une pratique courante, encadrée et sécurisée.
1. Quels types d’or peut-on vendre ?
En Suisse, la plupart des professionnels acceptent différents formats d’or, notamment :
- Bijoux en or (bagues, colliers, bracelets, montres, pièces anciennes).
- Pièces de monnaie (Vreneli, Krugerrand, Napoléon, etc.).
- Lingots (de 1 g à 1 kg, certifiés LBMA ou non).
- Or dentaire ou résidus industriels.
⚠️ Les objets plaqués or ou fantaisie ne sont pas concernés.
L’or est tout, et le reste sans or n’est rien. Diderot
2. Le processus de rachat étape par étape
a) Estimation de la pureté (titre)
- L’or est généralement coté en carats (24k = or pur, 18k = 75 %, 14k = 58,5 %).
- Le professionnel effectue un test visuel, chimique (acide) ou électronique pour déterminer la pureté.
b) Pesée
- L’or est pesé sur une balance homologuée, souvent devant le client pour garantir transparence.
c) Calcul de la valeur
- Le prix dépend de deux facteurs :
- Poids net en or pur (ex. un bijou de 20 g en 18k contient 15 g d’or pur).
- Cours de l’or du jour (fixé sur les marchés internationaux, en CHF/gramme).
d) Proposition d’achat
- L’acheteur propose un prix basé sur le cours et applique sa commission (différente selon bijoutiers, comptoirs, banques).
e) Paiement
- Selon la législation suisse, le paiement se fait généralement :
- en cash (plafonné pour des raisons fiscales),
- par virement bancaire pour les montants plus importants.
f) Remise d’un justificatif
- Une quittance doit être délivrée avec le poids, le titre, le prix au gramme et le montant payé.
3. Législation et règles en Suisse
- Contrôle strict : les professionnels agréés doivent respecter la Loi sur le blanchiment d’argent (LBA).
- Pièce d’identité obligatoire : tout vendeur doit s’identifier pour limiter les fraudes et reventes illicites.
- Transparence des balances : balances homologuées et contrôlées régulièrement par les autorités cantonales.
- Fiscalité :
- Pas d’impôt sur la vente de métaux précieux physiques pour les particuliers.
- Mais les gains réalisés par un professionnel (achat-revente régulier) peuvent être imposés comme revenu.
4. Où vendre son or en Suisse ?
Bijouteries & comptoirs spécialisés
- Présents dans toutes les grandes villes (Genève, Lausanne, Zurich, Bâle, Lugano).
- Avantage : proximité et rapidité.
Banques
- Certaines banques acceptent de racheter lingots et pièces.
- Avantage : sécurité et confiance.
Raffineries & grossistes
- Traitent de gros volumes (ex. Valcambi, PAMP, Metalor).
- Plus intéressants pour les investisseurs.
5. Conseils pour vendre au meilleur prix
- Comparer plusieurs offres avant de vendre. Les marges peuvent varier fortement.
- Vérifier le cours du jour de l’or (en CHF/gramme).
- Demander un devis détaillé (poids, carats, prix/gramme).
- Éviter les rachats trop rapides (dans la rue, foires, annonces douteuses).
- Privilégier les enseignes suisses reconnues, qui respectent les normes LBA et offrent une transparence totale.
6. Exemple pratique
- Vous apportez une bague de 18 carats pesant 10 g.
- 18k = 75 % d’or pur → 7,5 g d’or pur.
- Cours de l’or du jour : CHF 55/g.
- Valeur brute = 7,5 g × 55 = CHF 412,50.
- Si la commission de l’acheteur est de 5 %, vous recevrez environ CHF 392.
A se rappeler
En Suisse, le rachat d’or est un processus encadré, transparent et sécurisé, basé sur :
- L’évaluation de la pureté,
- La pesée,
- Le cours du jour,
- Le paiement (cash ou virement).
C’est une solution simple pour transformer bijoux ou lingots en liquidités. L’essentiel est de comparer plusieurs offres et de toujours passer par un professionnel agréé pour garantir le meilleur prix et éviter toute mauvaise surprise.